La création d'entreprise : Les Facteurs Conjoncturels

 

Les Facteurs conjoncturels.

Introduction.

L’environnement économique de l’entreprise.

Théorie de l’économie d’aujourd’hui

Les hommes et leurs théories dans l’histoire managériale.

Les quatre types d'évolution managériale.

Innovation technologique concernant les produits.

Processus de fabrication.

Les organisations sociales.

L'homme.

Les nouvelles tendances économiques et managériales.

Conclusion.

 

Introduction

Le facteur conjoncturel est un des trois facteurs influençant la création d'entreprise. C'est le macro-facteur dans lequel l'entreprise évolue. Elle subit généralement les évolutions, et surtout le manque de visibilité, de la conjoncture économique.

Figure 3  : Schématisation des trois facteurs clés liés à l’entreprise.

Ce facteur prend en compte : l'économie (mondiale, nationale, etc..), le social, l'environnement, l'évolution technologique, la politique. Nous devons pour mieux comprendre ce facteur faire un bref rappel concernant l'économique de notre pays et l'évolution managériale lors de ce siècle. Puis, nous développerons les tendances managériales actuelles. Nous adapterons cette évolution, et évoquerons quelques théories adaptées à la création d'une TPE.

L’environnement économique de l’entreprise.

« Comprendre les règles essentielles de l’économie, sa philosophie et ses fondements relève (devrait relever) de la culture de base de tout citoyen raisonnablement éduqué. »

 André Fourçan (1997).

L’environnement économique est influencé par de nombreux facteurs. Ceux ci sont

§         Théoriques : Théories mathématiques boursières,

§         Politiques : En fonction des changements de gouvernement, en fonction aussi du dynamisme local (région),

§         Environnementaux : En fonction de la concentration de population, etc..

§         Sociaux : En fonction des actions sociales menées localement ou d’envergure nationale, comme exemple nous donnons la revalorisation du SMIC ou RMI.

§         Humains : En fonction des informations et du jugement des investisseurs, dirigeants administratifs ou politiques, de la personne lambda qui choisie ou non de consommer.

Pourtant, la règle principale est immuable. Celle ci pourrait s’énoncer, peut être de manière simpliste, ainsi : « relation entre l’action A et l’objectif B », c’est la théorie de l’offre et de la demande.

L’économie découle de la théorie de l’offre et de la demande

La visibilité que nous offre l’environnement économique est limitée. De nombreux facteurs en sont les causes. Ceux ci peuvent être subjectifs, au point de ne pouvoir entrer dans la composition d’une théorie qui, de facto, ne qualifie plus l’économie de science.

Cause d’échec :

La naïveté d’un créateur, que peut entraîner le manque de connaissance de l’environnement.

Pour cela, il faut améliorer ses connaissances :

§         De l’économie et son évolution,

§         De l’histoire et des nouvelles tendances managériales.

Cela paraît être le minimum requis pour aborder la création d’entreprise. Sans que cela semble être primordial, les études et les chiffres qui en découlent prouvent que cette connaissance est un plus significatif car influençant directement le comportement de l’entreprise.

Si vous décidez de na pas lire cette partie, la méconnaissance de ce sujet ne pourra que vous arranger ponctuellement. Car un créateur qui croit en son projet et qui néglige certains aspects volontairement ou non saborde son projet et son entreprise dans le temps. Ce que ne souhaite pas cette publication. Pour être passé par cette voie, il est certainement plus simple d’oublier que d’apprendre. Pourtant j’ai choisi d’apprendre et ainsi de mettre toutes les chances de mon coté. Cette approche concernant l’amélioration de connaissances économiques et managériales a avantageusement complexifié ma démarche. Encore plus de questionnements, plus d’actions, soit plus d’engagements sur le terrain ont été induits.

Théorie de l’économie d’aujourd’hui

Deux modèles d’économie active se côtoient aujourd’hui. Ils sont issus de cultures différentes. Vous trouverez dans le tableau précisé en annexe 3 les principales différences (d’après Pierre GENSSE).

Nous avons donc une économie de marché dite « modèle anglo-saxon » qui a la particularité de n’introduire, dans le capital des entreprises, qu’un tiers de dettes provenant des banques. Les US, UK, Afrique du sud, etc., utilise ce modèle économique.

 Raison de réussite :Trouver un bon financement.

Et il y a notre économie dite « cœur de marché » nommée modèle rhénan qui introduit deux tiers de dettes bancaires dans le capital des entreprises. Dans notre modèle, il en résulte une forte présence des banques. Ce modèle est utilisé en France, Allemagne et au Japon.

Pour réussir, il faut être bien entouré et conseillé. On peut considérer que le soutien d’un banquier est, en France, vital pour un créateur. A ce titre il ne devra pas être évincé d’un processus normal de « décision ». Ce qui implique une nouvelle notion chez le créateur d’entreprise : le développement de la communication. Nous verrons plus tard qu’elle prend principalement la forme du Business plan.

Nous ne parlerons bien sur pas de l’économie monocratique de certains pays totalitaires qui de toute façon refuse la notion de création d’entreprise. Ces pays qui découvre le résultat de leur politique s’ouvre aujourd’hui à l’économie de marché, même si cela se fait de manière cette fois ci anarchique.

De nombreux acteurs influencent l’économie mondiale :

§         Stakeholders (partenaires),

§         Stockholders (actionnaires),

§         Bourses (la spéculation),

§         Politiques (social, environnement, économique),

§         Fonds de pension,

§         Banques centrales,

§         Et de nombreux autres (consumérisme)

Et enfin :

§         L’offre,

§         La demande.   

Que peut donc induire cette macro économie et sa connaissance, ou du moins son appréhension, sur ma création ? Beaucoup d’entre vous se posent comme question.

L’importance de l’économie se traduit par différentes questions que l’on se posera lors de la création d’entreprise. Nous retrouverons ces questions dans les prochains chapitres concernant les facteurs structurels et personnels. Ceux-ci montrent que l’environnement économique va influencer le type de structure de l’entreprise, son mode de financement, la détermination du niveau de risque. Ce risque apparaît naturellement en constatant le manque de visibilité qu’ont les entreprises aujourd’hui.

L’Economie et le Management sont intimement liés, l’un évoluant en fonction de l’autre et vis et versa. Dans ce chapitre nous ne séparerons pas les deux approches.

Les hommes et leurs théories dans l’histoire managériale.

L’importance des acteurs, dont la liste suit, est primordiale dans l’approche environnementale de l’entreprise. Les grands changements, qui ont profondément modifié le fonctionnement des entreprises ces dernières années, ont été des théories dites « à la mode ». Mais, quand des milliers d’entrepreneurs ont la volonté de mettre en œuvre ces théories, nous sommes en présence d’une évolution des organisations sociales.

Frederick Winslow TAYLOR (US 1856-1915) a, dès le début de l’ère industrielle, été « le maître à penser du management ». Cet ingénieur, après avoir pratiqué en entreprise tous les postes de la hiérarchie, consacra sa vie, en tant que consultant, à propager ses idées. Il est le promoteur de l’Organisation Scientifique du Travail (OST). Quatre vingt cinq ans après sa mort, il semblerait que l’ère post-taylorienne voit le jour. Voyez quel précurseur il fut !

F.W. Taylor a développé trois idées de base :

§         Utilisation maximale de l’outillage.

§         Suppression de tous gestes inutiles dans le mouvement humain.

§         La préparation du travail.

Les conséquences de ces trois idées se traduisent aujourd’hui par :

§         La séparation des activités de conception et de réalisation.

§         La spécialisation des fonctions et la fragmentation des tâches.

§         L’ordre séquentiel et mécaniste des opérations.

§         La planification et le contrôle par la hiérarchie.

Le taylorisme peut se définir comme la conjugaison optimale, recherchée scientifiquement, de la machine et de l’effort humain.

A ce stade, vous aurez remarqué qu’il semble y avoir un manque manifeste d’humanisme. L’époque est, rappelons le, pas très loin de l’esclavagisme même si l’on parle ici d’ouvriers blancs. Taylor lui-même disait aux travailleurs : « Vous n’êtes pas ici pour penser ». Cela dit, les évolutions humaines, sociales et techniques, vécues ces huit dernières décennies, poussent à une remise en cause de ces idées. Le management scientifique se heurte maintenant à ses propres limites. Les entreprises qui ont donc été managées de manière scientifique ces dernières années se voient contraintes de s’ouvrir à un certain humanisme de gestion.

Cela semble d’autant plus vrai pour la TPE dont le nombre réduit de salariés et souvent l’exiguïté de l’environnement de travail impose d’être entouré de collaborateurs choisis dans une ambiance studieuse et chaleureuse que le manager entretiendra.

Etre entouré de collaborateurs choisis dans une ambiance studieuse.

Dans la lignée de FW Taylor, Henry FORD (US 1863-1947) mettait en place la première chaîne de montage mobile en 1917. Celle ci fût nommé « le convoyeur » ou plus communément « chaîne ». L’ère industrielle voyait le jour.

Henry FAYOL (FR 1841-1925) indique des règles de conduites pratiques du management dans une phrase célèbre :  « Diriger c’est prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler ». Il met alors l’accent sur la structure hiérarchique de l’entreprise.

Le fayolisme désigne la rationalisation des activités de l’entreprise en six fonctions :

§         Administrative

§         Technique

§         Commerciale

§         Financière

§         Comptable

§         De sécurité

Notez-les quelque part ! Elles peuvent être utiles dans la conception du business plan.

Peter DRUCKER (1907- ) pense que l’homme du management est la clé des affaires dynamiques. La tache de la direction comporte deux dimensions :

§         Réalisation de performances économiques.

§         Examen des conséquences présentes.

John HUMBLE : père de la direction participative par objectifs.

Igor ANSOFF : introduit la planification stratégique (1965).

Henry MINTZBERT : Grand nom du management, pense que la stratégie ne peut être planifiée. La planification relève de l’analyse et la stratégie de la synthèse.

Figure 4  : les différentes formes de stratégie de H. MINTZBERG

 Michael PORTER est le premier à introduire la question de la concurrence. Cette concurrence est résumée de la façon suivante :

Figure 5  : Les différents types de concurrence de M. PORTER.

Le schéma précédent sera l’une des bases de la réflexion lors d’une création d’entreprise.

Voilà ce à quoi mène un léger historique. Le schéma précédent est le schéma principal de réflexion du créateur d’entreprise. Il induit l’attention, que doit porter le créateur, envers son environnement concurrentiel. Cela afin de ne pas alimenter les causes de défaillance listée ci-dessous. Cela implique aussi les principales raisons de la réussite de la création dont « Faire une étude de marché efficace ».

Raisons de réussite  : (MARKETING)

Bien évaluer le marché réel.

Choisir les bons fournisseurs.

Asseoir sa crédibilité.

Faire attention aux prévisions.

Concevoir d’emblée pour l’export.

Il propose aussi un modèle de base pour le choix d’une stratégie.

M. PORTER

Avantages stratégiques

Cibles stratégiques

 

Le caractère unique du produit est perçu par la clientèle

La situation de la firme se caractérise par des coûts faibles.

Le secteur tout entier

Différenciation

Domination globale au niveau des coûts

Un segment particulier

Concentration

Tom PETERS et Robert WATERMAN : indiquent les principes de l’excellence (1982) pour ensuite exposer les conditions du management en époque turbulente. Quelques-uns de ces principes sont :

§         Une réponse obsessionnelle aux besoins des clients.

§         Une innovation constante dans tous les domaines de l’entreprise.

§         Un esprit de partenariat entre tous pour gagner la totale adhésion aux objectifs.

§         Une passion du changement chez les dirigeants charismatiques.

§         Tableau de bord simple pour un pilotage efficace. 

Cause d’échec  :

Créer des nouvelles contraintes pour le client.

Ne pas pouvoir répercuter la hausse des coûts.

Surestimer la taille du marché.

W. Edwards DEMING (US) : a enseigné aux japonais, dans les années 50, les méthodes de la qualité avec le succès pour les Japonais que l’on connaît. Les Européens et les Américains redécouvriront cette matière dans les années 80.

La Qualité et plus encore la Qualité Totale introduisent des concepts normalisés, organisationnels et productifs intéressants et dans quelques années, incontournables. Pourtant, elles semblent être un frein dans l’esprit d’un créateur et d’un manager de TPE.

Nous pourrions, pour résumer, classer chronologiquement les évolutions stratégiques et économiques rencontrées mais cela ne serait pas d’une grande simplicité. En effet, chaque époque marquante, a sa propre Histoire qui complexifie sa compréhension. Nous allons déterminer par types les différentes innovations économiques et managériales rencontrées. La focalisation ponctuelle des managers et des universitaires sur tel ou tel type d’innovation ne doit pas être occultée. Ainsi, lors de la construction d’un projet d’entreprise, il faudra évaluer et s’adapter aux tendances conjoncturelles du moment.

Premiers types :           Innovation technologique concernant les produits.

Deuxième type :           Processus de fabrication.

Troisième type :           Les organisations sociales.

Quatrième type :          L’homme.

La naissance de l’industrialisation et son évolution a induit de nombreux changements dans les approches managériales et dans l’environnement économique mondial. Ces approches managériales étaient liées à l’offre, à la demande, à la connaissance de l’entreprise et parfois au charisme des dirigeants d’entreprises.

Maintenant que vous êtes sur le point d’être un de ces dirigeants, vous allez étudiez et rapporter les différentes évolutions, précisées ci-dessous, à votre projet.

Les quatre types d'évolution managériale

Innovation technologique concernant les produits.

L'innovation technologique est l'un des principaux thèmes concernant la différentiation. C'est une arme absolue par rapport à ses concurrents car elle positionne un nouveau produit sans adversaire.

La croissance, et maintenant le maintien, de ces très coûteux secteurs de recherches et développements dans les (grandes) entreprises prouvent cette tendance. La demande des clients, toujours plus exigeante, impose aux entreprises une certaine flexibilité industrielle et un dynamisme innovateur.

Pour une TPE, l'innovation technologique n'est pas évidente à aborder. Sauf, si vous êtes l’inventeur d’un produit et que las de l’appétit sans fin des requins de l’économie vous ne vous décidiez à développer votre produit tout seul. Le produit/service est souvent central dans la réflexion de l’innovation. Mais l'innovation peut se retrouver tout simplement dans le produit commun que vous proposez, de par la manière dont vous le proposez.

Vous avez un produit/service identique à de nombreux autres, comment rendre votre produit/service innovant ? Comment créer un produit/service innovant ? Quand vous aurez répondu à l’une des deux questions précédentes alors vous vous serez différencié des autres et souvent vous aurez gagné une part de marché non négligeable. Je ne vous rappelle pas que l’innovation sera dans le seul bénéfice du client (financier, relationnel, etc..).

La remise en question de son produit/service ne doit pas être naïve et doit être basée sur la connaissance du marché, sur ses possibilités financières, sur ses connaissances du sujet. Par exemple, je vends un produit/service et mon innovation est de le faire payer six moins plus tard. C’est un franc succès mais trois mois après les fournisseurs veulent être réglés… Vous êtes en cessation de paiement, vous allez en prison, vous ne touché pas 20000 pour reprendre une célèbre phrase du jeu financier le plus connu autour du monde.

Innover, ne pas révolutionner

Processus de fabrication.

Henry FORD et FW TAYLOR ont mis en place la première chaîne de montage de voitures. Cette innovation va bouleverser le processus de fabrication. De nombreuses améliorations du processus de fabrication ponctueront ce vingtième siècle. Le contrôle de gestion, la gestion des stocks, la gestion des coûts, l'amélioration technique des machines, l'évolution des connaissances techniques des hommes, les normes de qualité, les normes de sécurité font parties de ces améliorations. Pour autant le principe de la " chaîne " n'est pas encore complètement remise en question.

Dans quel domaine et dans quelle proportion cela peut vous toucher ? Cela est en fonction du produit/service que vous vendez.

Quelque soit l’aboutissement de votre projet il est probable que plusieurs réflexions sur ce sujet puissent encore l’améliorer. L'amélioration du processus de production est encore d'actualité, malgré un essoufflement visible des évolutions technologiques actuelles. Cette amélioration technique est cependant la plus " simple " à mettre en œuvre, mais elle n'est pas la moins coûteuse. Ces améliorations sont applicables quel que soit le type d'entreprise. Il semble rester un des points de mire des chefs d'entreprise qui ont des problèmes pour aborder les autres types d'évolution.

Dès la création, et afin d'éviter des actions correctives, la mise en place d'un " contrôle de gestion " adaptée est préconisée. Il va induire une nouvelle réflexion économique sur le projet et souvent conforter l'action officielle et, ainsi, éviter l'erreur consistant à se précipiter lors de l'étape préliminaire qu'est le montage du projet.

Vous devez gérer votre projet comme votre entreprise : Strictement

Les organisations sociales.

Au début du siècle toutes les décisions étaient réservées aux plus hauts niveaux de la hiérarchie sans intransigeance, ce que l'on nomme la " domination charismatique ".

Henry FAYOL , en s'appuyant sur des observations personnelles, a séparé l'entreprise en six parties principales (citées ci-dessus). Max WEBER (1864-1920) quant à lui propose le " modèle hiérarchique " le plus employé dans les entreprises autant publiques que privées. Il semble être le plus contesté actuellement. Il a inspiré la conception des grandes administrations d'Etat et la rédaction des statuts des fonctionnaires. Ce modèle est résumé au triptyque " Professionnalisation des individus - Hiérarchisation des fonctions - Impersonnalité des règles ".

Toutes ces approches très normatives sont actuellement remises en question par l'émergence de la théorie de la contingence. Celle ci repose sur l'idée qu'il n'existe pas de modèle d'organisation universel pouvant être appliqué à toutes les entreprises. Cela dépend d'un certain nombre de facteurs de contingences :

§         Impact de la technologie,

§         Effet de taille,

§         Prise en compte de l'environnement,

§         Théorie " différentiation-intégration ".

Quand le créateur d'une TPE entame son projet, son organisation sociale est claire, il est le dirigeant et l'ouvrier. Cela se complexifie lors de l'intégration d'un ou de plusieurs  collaborateurs.

Il semble que l'approche charismatique, doublée d'une hiérarchie très verticale, de FW TAYLOR soit la première à être mise en œuvre. Cela ne semble pas être un problème si cela correspond réellement à " l'esprit " de l'entreprise ou à l'esprit de l'entrepreneur. Je pense qu'une théorie de la contingence est incontournable, quelle que soit l'organisation. Mais le manque de démocratisation des documents lui étant dédié ne permettent  pas une approche aisée de celle-ci. Les organisations verticales, horizontales, la Direction par objectifs (DPO) sont des outils mis à notre disposition pour adapter notre organisation. Il faut être très attentif à l’étude et la mise en place de cette organisation car elle semble toutefois difficile à modifier après sa mise en place

L'homme.

Le quatrième type était émergent en fin de siècle dernier. Il a été TOTALEMENT oublié dans de nombreuses théories relatives à l'entreprise pendant de nombreuses années.

L’homme a été totalement oublié des théories relatives aux entreprises.

Le Marketing a, le premier, mis en avant l'homme par le truchement du "CLIENT-ROI". Cette approche n'était pas aussi élargie que celle d'aujourd'hui. A tous les niveaux, à tous les postes, l'homme tend à être le client. Il y a donc le client externe qui peut être :

§         L'acheteur final du produit,

§         Le fournisseur,

§         Le transporteur,

§         Les partenaires financiers.

Il y a aussi le client interne qui peut être :

§         Les responsables

§         Les salariés,

§         Les syndicats.

La théorie de Maslow, développée dans le chapitre concernant les facteurs personnels et dont l'annexe 4 précise les données, peut justifier l'expansion du rôle de l'homme dans l'organisation. Cette théorie se résume dans une classification pyramidale des besoins traduit par l'accomplissement de la nature de l'homme par son épanouissement dans le travail.

L'HOMME est le centre de l'organisation. Comment pourrait-il en être autrement ? Pourtant, le fait est que les entreprises dont tous les acteurs sont HEUREUX ne sont pas légions. La complexité de l'homme est un facteur important. Le créateur d'entreprise doit intégrer une bonne dose de psychologie, afin de rendre tous les contacts humains positifs. Chacun d'entre nous, entrepreneurs ou salariés, a besoin d'un entourage de qualité. Qui sont-ils ?

§         La famille.

§         Le conjoint.

§         Les amis.

§         Le banquier.

§         Les experts.

Attention de ne pas négligé cette partie …

Il faut être bien entouré

Les nouvelles tendances économiques et managériales.

La conjoncture économique changeante a considérablement modifié le paysage économique et managérial de l'entreprise lors des trente dernières années. Cet état de fait est à prendre en considération dès le début du cursus " création d'entreprise ". Il y a plusieurs raisons pour cela :

§         La finance standard traditionnelle montre ses limites.

§         La politique financière adaptée et adoptée aura une incidence forte sur les structures futures de l'entreprise.

§         La politique financière n'a pas les mêmes objectifs que l'ingénierie financière, dont le rôle devient primordial.

Les entreprises et les services publics entament très naturellement un amaigrissement. Celui-ci est consécutif, semble-t-il, à la prise en compte d'une évolution économique et managériale forte. Une évolution économique due à la diminution des crédits pour les services publics et une évolution managériale pour les entreprises dont les coûts du capital augmentent. Pour preuve, les salariés de Michelin, manifestant contre les prévisions de licenciements, accusaient les fonds de pensions américains (stockholders) d'être les responsables des décisions managériales, ce qui sûrement vrai.

Les coûts de production de produits et de services étant aujourd'hui au cœur du problème, ces entreprises stimulent, parfois par des aides financières internes (essaimage) le départ d'individus. Elles utilisent aussi, malheureusement et principalement, la méthode du licenciement. Nous sommes entrés dans ce que nous pourrions appeler " l'ère post-taylorienne ".

D'autres évolutions économiques d'entreprises sont très présentes. Les fusions-acquisitions en font partie. Nous notons l'importance de cette évolution par les chiffres annoncés et par la forte médiatisation qui l'entourent. La fusion-acquisition est généralement accompagnée de nombreuses actions unidirectionnelles et négatives concernant le personnel. 25 000 licenciements au Japon lors du rachat de NISSAN par RENAULT prouvent que la réduction des coûts est le leitmotiv des dirigeants d'entreprises. Cela nous indique que l'économie actuelle suscite chez les dirigeants de société une plus grande attention dans la gestion des coûts. Cela entraîne, souvent par facilité, des licenciements. Les " Cost-killer [2] " sont nés.

Il semble, d'un point de vue extérieur, que les sociétés attendent une action significative, tel qu'une fusion-acquisition, pour entamer une procédure de meilleure gestion des coûts. Cela ressemble à une justification managériale douteuse. Etonnement, le nombre de fusions-acquisitions qui sont des échecs est élevé. Malgré les problèmes qu'elles rencontrent dont le manque d'acculturation, les grandes firmes continuent leurs actions.

Le salariat ne semble plus être un refuge stable. Cela a pour conséquence de devoir préparer chacun de nous à devenir son propre patron et donc son propre employé. Les mentalités salariales des employés de notre pays ne semblent pas évoluer significativement dans ce sens. Pourtant les événements économiques de ces dernières années ne prêtent pas à confusion. L'augmentation du chômage est un des événements confirmant l'instabilité du salariat.

Vous créez votre entreprise : ne pensez plus comme un salarié.

L'Etat, dont le rôle était prépondérant dans les aides économiques à la création d'entreprise, se désengage lentement de son rôle de tuteur. Il existe pourtant encore une demi-douzaine d'aides fiscales pour les entreprises nouvelles :

§         Exonération d'impôts : Il en existe trois différentes.

§         Exonération d'impôts locaux (taxes pro, taxe foncière, taxe pour frais de CCI)

§         Exonération d'imposition forfaitaire annuelle.

§         Dispense de versements d'acomptes.

Le recensement des aides publiques et privés, destinées aux créations d'entreprises, avance un chiffre de plus de 1300. Pourtant il ne faut pas se tromper, les aides ne sont pas faciles à obtenir. Elles sont soumises à des critères très précis et d'autres fois très vagues.

Le désengagement de l'Etat est étonnant et compréhensible. Il est étonnant de par l'importance de la valeur ajoutée des TPE dans l'économie nationale et de par l'induction que pourrait avoir une augmentation des TPE sur le nombre de chômeurs. Une évolution du PIB de la France, et une diminution du chômage pourrait paraître un objectif primordial. Ce désengagement paraît pourtant compréhensible par l'ampleur de la tâche concernant la diminution des coûts de ses services publics. Cela ne justifie pas son désengagement, cela indique que l'Etat ne peut mener plusieurs grands chantiers parallèlement dont il a jugé l'ordre d'importance. Souhaitons qu'il réussisse ce qu'il a entamé.

Le désengagement de l'état va induire une émergence de nouveaux acteurs plus régionalisés et privés. Le chapitre trois liste les différentes aides financières. La notion de réseau d'entreprise est introduite naturellement dans ce paragraphe.

Ces réseaux se forment pour avoir la notoriété de grandes entreprises sans en avoir les " lourdeurs " économiques. Elles intègrent, de plus, des notions de participations croisées. Par exemple, les dettes d'une entreprise sont transformées, contractuellement, en capital de l'autre. Des aides privées apportent des capitaux externes dont les coûts sont quelquefois élevés. Les Anglo-saxons nomment ces aides les " Business-angel ". La traduction est élogieuse, mais ne doit pas cacher le mercantilisme fort de leur part. La philosophie qui s'en dégage est "GAGNANT/GAGNANT"

La Qualité et la Qualité totale introduite par W. Edwards DEMING est une des actions actuelles préconisée et mis en œuvre par de nombreuses entreprises. Son avantage est, pris dans le processus de création d'entreprise, le gain de temps fait sur les futurs périodes fonctionnelles de production ou de recherche de clients. La mise en place de la qualité dans l'entreprise a pour avantage principal d'asseoir sa crédibilité qui est un facteur clé de réussite, cité ci-dessus. Cette crédibilité est accrue par cette " labélisation " qui induit la qualité du produit et la marque professionnelle de l'entreprise. De plus, de nouveaux labels français, européens et mondiaux vont voir le jour.

Avoir mis en application la méthode qualité sera un point positif pour l'avenir.

Son inconvénient principal est son investissement lourd. Ce qui est exactement ce que l’on fuit lors de la création. Il ne faut pas le négliger pour autant.

Conclusion

L'approche environnementale des facteurs clés de réussite ou d'échec de la création d'entreprise induit :

§         Le besoin de connaissances générales, économiques et managériales. Cela implique un questionnement élargi permettant de clarifier le maximum de points et de pouvoir établir un projet complet.

§         L'importance du facteur humain dans le développement d'une création d'entreprise. Le deuxième chapitre étant consacré à ce facteur.

Sans entrer dans une polémique non-constructive, je m'associe à l'article de P. Albert et S. Marion, " Ouvrir l'enseignement à l'esprit d'entreprendre " Les Echos 20 sept. 1997, qui montre que le système éducatif peut jouer un rôle fondamental de révélateur ou d'étouffoir pour l'esprit d'entreprendre.

 

 

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